Yoga magazine n°47

Vivre d’amour

Comment vivre avec douceur, en voyant toujours le beau ? Comment ressentir, dans la vie de tous les jours, ce que vous ressentez lorsque vous roulez votre tapis après votre séance ? On peut mettre des années à comprendre pourquoi on est si dur.e avec soi-même. La prise de conscience des schémas à l’œuvre derrière tous les « il faut » et « je devrais » prend du temps : perfectionnisme, habitudes, stratégies de survie, réassurance… mais même si vous êtes poursuivi.e par des to-do lists et cochez des cases toute la journée, la vie semble parfois facile et plus légère après un cours de yoga ou de méditation. Cela vous est déjà arrivé, n’est-ce pas ? Comment ce sentiment profond est-il possible alors qu’en apparence, rien n’a changé dans votre vie ? Vous avez toujours ces milliers de trucs à faire… Ce sont les pensées qui disparaissent ; car 95 % de ce que nous pensons est de l’inquiétude, et ne sert à rien. Totalement inutile, de la pollution mentale tout simplement. Le « je » pense, agit et ressent sans arrêt.

Si cela se met un instant à l’arrière-plan, il reste la « conscience », cet espace où tout est connecté, tout se passe comme cela doit se passer. C’est la non-dualité : il n’y a pas de séparation, tout est lié. La vie n’existe pas sans la mort, le bien n’existe pas sans le mal et le bonheur n’existe pas sans malheur. Tout fait partie d’un Tout. Prendre conscience de cette connexion est apaisant et introduit une ouverture pour expérimenter plus d’amour dans votre vie. L’étape suivante consiste à agir en conscience avec amour et, par exemple, à pratiquer des méditations Metta, dans lesquelles vous souhaitez également une bonne journée à des personnes que vous n’appréciez pas, car vous savez que tout ce que vous accordez à l’autre vous reviendra. « Avec la méditation et le silence, nous nous débarrassons du bruit des conversations et des pensées constantes et ressentons notre connexion et notre unité avec l’univers entier », a écrit le philosophe Alan Watts. Je vous souhaite un printemps plein de légèreté….

Namasté

Céline Dupuy, rédactrice en chef