Respire n°54

Tap, tap, tap… ding ! Le cliquetis d’une vieille machine à écrire peut avoir une résonance apaisante. Il est rassurant d’imaginer l’écrivain à sa table de travail, regardant mots et phrases prendre lentement forme, assistant, en spectateur, à la création de son chef-d’œuvre.

Pourtant, ces touches qui cliquettent font également apparaître un flux de conscience qui, contrairement au texte tapé à l’ordinateur, n’est pas facile à effacer. Et soudain, apporter des modifications – des ratures, des annotations griffonnées – et tout recommencer peut apparaître comme une tâche fastidieuse, voire effrayante.

Or, s’atteler à la tâche sans viser la perfection et sans tout maîtriser peut devenir une grande source d’inspiration pour s’améliorer et aller de l’avant dans de nombreux domaines de la vie.

Trouver un équilibre entre l’envie de faire de son mieux et la nécessité d’accepter que certaines petites choses puissent avoir de la valeur sans être parfaites, signifie déjà prendre un risque.

Donner la priorité à son bien-être quelques minutes par jour, inviter sa famille sans penser à un menu précis, rédiger le premier jet d’un texte et laisser l’idée germer, c’est apprendre qu’il n’existe pas de chemin parfait et qu’il ne faut jamais avoir peur de commencer.

Quelles que soient les peurs qui nous freinent, il est toujours possible de les surmonter pour découvrir de nouvelles possibilités surprenantes.

Néanmoins, machine à écrire ou pas, ne jetez peut-être pas tout de suite votre ordinateur !