Les Tribus Indiennes

Les Tribus Indiennes – Version numérique

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La grande Histoire des Indiens d’Amérique

Lors de sa reddition au général Crook, en 1886, Geronimo acta sa défaite : « Autrefois, j’allais comme le vent, aujourd’hui, je me rends à toi et tout est fini Ces mots du célèbre chef Chiricahua entretiennent la légende romantique des Indiens d’Amérique du Nord, fiers et intrépides guerriers, vivant en totale harmonie avec la Nature. Cette image largement colportée par le western, repose effectivement sur une réalité, celle des grands peuples nomades (Apaches, Sioux, Comanches) qui dominèrent entre le XVIIIe et le XIXe siècle, grâce à l’adoption du cheval, de vastes territoires de chasse, à la mesure de l’immensité nord-américaine. Cependant, elle occulte le fait que nombre d’Indiens étaient sédentaires et agriculteurs et que d’autres vivaient dans la misère tels les Snakes des Hauts-Plateaux, confrontés à des famines régulières qui les poussèrent à envahir, au début du XVIII les Grandes Plaines fertiles. Notre magazine consacre donc un dossier spécial aux Natifs américains afin de mieux comprendre ce que furent leur histoire et leur civilisation.

Descendants des Paléo-Indiens qui traversèrent le détroit de Béring en provenance d’Asie à la fin de l’Ère glaciaire, ils occupèrent peu à peu l’ensemble du continent, se scindant en une innombrable myriade de peuples qui adoptèrent des modes de vie souvent différents : pêcheurs Haïdas du Pacifique, cultivateurs Hopis du Rio Grande ou des Quatre Nations du Sud-Est, chasseurs-cueilleurs semi-nomades des Plaines, etc. Sociétés souvent matrilinéaires et exogamiques, dirigées par des chefs ou des conseils à l’autorité souple, elles pouvaient également être regroupées en confédérations plus ou moins lâches (Iroquois du Nord-Est). Liés par le sang, la langue ou les échanges commerciaux, les peuples se vouaient également des haines ancestrales qu’ils entretenaient lors de guerres perpétuelles. La lente et irréversible colonisation des Blancs brise les fragiles équilibres des nations amérindiennes, soumises à la politique implacable de l’acculturation, du déplacement et du regroupement vers les réserves, inaugurée lors de la tragique « Piste des larmes ». Malgré les guerres et les révoltes, ponctuées de quelques victoires (Little Bighorn en 1876), la colonisation provoquera l’effondrement d’un monde décimé par les massacres et les maladies (variole, grippe) au cours d’un ethnocide dont la réalité ne saura reconnue qu’au XXe siècle.

Publié le 24/07/2025

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