Yoga magazine n°27 – Version numérique

Plus jeune avec le yoga ! 

Rester éternellement jeune ou même rajeunir, n’est-ce pas le rêve (caché) de chacun d’entre nous ? Des études scientifiques le prouvent, la pratique du yoga agit positivement sur les marqueurs biologiques indiquant le niveau de vieillissement des cellules, comme le taux de cortisol (cette terrible hormone du stress qui abîme tout sur son passage quand son taux reste trop élevé) et la longueur des télomères (les extrémités des chromosomes, qui se rabougrissent avec l’âge).

Le yoga nous rappelle que la vie est impermanence. Nous pratiquons aujourd’hui différemment d’hier et de demain. Avec le yoga, nous apprenons à entendre ce que nous disent notre corps et nos émotions ; la subtilité résidant dans notre capacité à savoir quand s’arrêter et quand continuer, pour pouvoir progresser. Nous devons faire avec notre corps tel qu’il est, avec ses forces et ses faiblesses, et avec certains problèmes apparus avec le temps… Accepter nos limites et le vieillissement tout en pratiquant pour rajeunir. Apparent paradoxe ! Mais ce sont plutôt les injonctions que nous plaçons dans le yoga qui le sont (celui-ci devant nous permettre d’être mince et musclé ou d’avoir l’air plus jeune, par exemple).

Rappelons-nous que le yoga est l’union. Il réunit et nous invite à sortir de la dualité, du “ou bien”, et à passer en mode “et”. Accepter ses limites fait donc partie de la pratique. Je vivrai peut-être mieux, pas forcément plus vieux… Il s’agit d’un cheminement, pas d’un aboutissement. Ainsi va le bonheur, on le ressent (ou pas), on ne peut le décréter, ni l’acquérir. Il est quête et non objectif.

Alors si, comme les participants à l’étude scientifique (voir en page 76), vous décidez de pratiquer la méditation, le pranayama et les asanas deux heures par jour (quand même), préférerez-vous ressentir l’état de samadhi vibrant dans chacune de vos cellules, la sensation d’accomplissement total que vous faites un avec le Grand Tout (le bonheur, quoi !), ou faire constater par un chercheur que vos télomères se sont rallongés ?

Namasté !
Céline Dupuy, rédactrice en chef