George Orwell – Version numérique

Dans son œuvre emblématique, 1984, George Orwell nous plonge dans un univers dystopique où la surveillance, la manipulation et l’oppression sont omniprésentes. Bien que le roman ait été écrit en 1948, ses thématiques résonnent avec une troublante actualité à la lumière des événements contemporains.

À bien y regarder, les régimes totalitaires, comme celui de Big Brother, persistent à travers le monde. En Corée du Nord, la dictature de Kim Jong-un impose une censure rigide et une propagande incessante, rappelant les télécrans d’Orwell. Les citoyens vivent dans une peur constante, surveillés et manipulés pour maintenir l’ordre établi. La réalité altérée où les faits historiques sont réécrits fait écho aux révisions de l’Histoire par le ministère de la Vérité. La Russie et la Chine, ces deux empires nationalistes héritiers du communisme, en sont les puissants parrains, obsédés par la reconnaissance faciale qui surveille leurs citoyens. Quand, soudain, l’Occident nous réserve de mauvaises surprises. Avec Trump en chef de file. Désormais les « fake news » (fausses nouvelles) et l’altération de la vérité par des déclarations fallacieuses rappellent la novlangue d’Orwell, un langage manipulé pour contrôler la pensée. Et à le voir entouré par les oligarques de la Silicon Valley, le vertige nous prend ; la surveillance de masse par les technologies modernes est sans doute l’aspect le plus orwellien de notre époque. Les caméras de surveillance, les réseaux sociaux et les dispositifs connectés collectent des données personnelles en permanence.

Les algorithmes, tout-puissants et invisibles, tracent nos vies numériques, faisant de chaque utilisateur un potentiel Winston Smith, constamment observé et analysé. Et si la technologie ne fait pas tout, la religion reste une valeur sûre, un outil de contrôle social extrêmement puissant. Dans certains États islamiques stricts, tels que l’Arabie saoudite, l’Iran ou l’Afghanistan, sans oublier les autres, les lois religieuses dictent les comportements, limitant les libertés individuelles et renforçant le pouvoir en place. Cela n’est pas sans rappeler les mécanismes de contrôle idéologique présents dans 1984, où l’orthodoxie du Parti remplace la liberté de pensée.