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Albert Camus – Version numérique

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Camus, raison lucide

« Le monde est beau, et hors de lui, point de salut. » Dans l’Algérie de son coeur, Albert Camus a côtoyé la misère sociale dans la brise rayonnante de la Méditerranée. De ce bonheur contrasté, l’auteur du Mythe de Sisyphe a tiré une réflexion existentielle et politique reposant à la fois sur le doute et l’espoir, la recherche constante de la justice contre les dogmes. Et si l’homme est « cette force qui finit toujours par balancer les tyrans et les dieux », rien ne lui interdit de vouer un culte à ses héros discrets qui tirent l’humanité vers les sommets.

De Louis Germain, son instituteur progressiste, soldat puis résistant, l’enfant de Belcourt fera un mythe vivant, figure idéale de la IIIe République contre les déterminismes sociaux ; un second père auquel le prix Nobel a dédicacé ses Discours de Suède et d’émouvantes pages dans Le Premier Homme. De Jean Grenier, son professeur de philosophie au début des années 1930, il retient l’image du “bon maître”. Fort de son expérience, de la découverte des livres et du soutien de ses enseignants, Camus, loin de la colère, va apprendre la mesure. Secoué d’une saine révolte, méfiant des saintes révolutions, conscient de l’absurdité de la condition humaine, convaincu de notre potentiel humaniste, Camus cherchait la mesure en toutes choses. Sauf en amour, l’amant passionné affirmant « aimer sans mesure », en témoigne sa correspondance avec Maria Casarès jusqu’à sa mort tragique. Sauf dans le travail, puisque les romans, les pièces et les adaptations théâtrales, ainsi que des essais se succédant, Camus écrivait sans relâche. En quête d’un langage romanesque, curieux de faire dialoguer la fiction et la philosophie, l’écrivain qui se disait artiste affirmait « vivre avec l’idée que [son] œuvre n’avait même pas commencé ». À quarante-quatre ans, le prix Nobel de littérature, qui estimait n’avoir produit que le tiers de son entreprise, savait qu’une tâche colossale l’attendait pour accomplir son destin. Son temps était compté, l’accident tragique du 4 janvier 1960 le stoppa brusquement. Son œuvre et son itinéraire, « embarqués sur les flots de son époque », restent plus que jamais d’actualité 110 ans après sa naissance.

Publié le 30/10/2023

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